Coups de pinceaux et pas de course
Les courses de pur-sang ont connu un engouement populaire en Angleterre puis en France de la fin du XVIIIe siècle au XIXe. Ce loisir incontournable inspira trois peintres majeurs, George Stubbs, Théodore Géricault et Edgar Degas. 70 œuvres sont visibles jusqu’au 14 octobre dans la salle du jeu de paume à Chantilly, ville où le cheval est roi ! L’exposition Peindre les courses le révèle comme sujet à part entière : plus du tout anecdotique.
Etre artiste animalier requiert énormément d’observation, d’étude et de patience. L’être humain ou les paysages sont inscrits dans nos regard et mémoire mais les animaux constituent une mécanique et des proportions biens particulières, d’où la difficulté de les représenter de façon juste », entame Jean-Louis Sauvat, grand spécialiste contemporain de la peinture équestre. Retour en arrière avec George Stubbs, peintre anglais du XVIIIe siècle. Dans la première section de l’exposition Peindre les courses, à Chantilly, l’œil est attiré par cinq dessins anatomiques : squelettes, muscles, ligaments,… tout est là. Dans les années 1750, Stubbs passa 18 mois [attention âmes sensibles] à disséquer des chevaux. Il en tire une dizaine de dessins, notamment, qui servira de base à l’ouvrage The anatomy of the horse publié en 1766 : la bible de référence pour tous les artistes du cheval. Même pour Jean-Louis Sauvat, des siècles plus tard ! Cette approche scientifique inédite s’intéresse au cheval en tant que tel et non au mouvement. Les traits sont précis, on est loin des erreurs de perspective et loin d’un art naïf.
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