Des cochons soyeux d’un rose tendre…
L’homme qui profite ce matin-là de la douceur du climat tourangeau a déjà une belle carrière musicale derrière lui, et qui n’était pas gagnée d’avance : il fit son droit par obligation familiale et devint fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur, dont il s’échappa quelques jours sous un faux prétexte pour entendre Tristan et Isolde à Münich, un choc, irrémédiable.
C’était décidé, il serait musicien. D’un voyage en Andalousie, il rapporterait España, qui est resté increvable tube de la musique classique.
Pour Emmanuel Chabrier, 1890 est une année difficile. Malgré le succès et la reconnaissance des milieux artistiques, il connaît ses premières difficultés matérielles, et la maladie qui l’emportera quatre ans plus tard est déjà bien installée. Mais le compositeur français est d’un naturel joyeux et bon vivant, et sa situation ne l’empêche pas de composer ses Romances zoologiques : les cigales, la Villanelle des petits canards, la Ballade des gros dindons, et l’inoubliable Pastorale des cochons roses. Ces deux dernières sur des textes d’Edmond Rostand, l’auteur de Cyrano, mais oui !
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