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Les animaux, ces autres « poilus »

7 novembre 2018 | Société

La mémoire collective a gravé dans le marbre les noms des soldats qui ont péri pendant la Grande Guerre mais il s’avère que d’autres semblent être tombés dans l’oubli. Ou presque. Chiens, chevaux, ânes ou pigeons ont pourtant largement contribué à l’effort de guerre. À l’heure du centenaire de l’Armistice, alors qu’un monument à leur mémoire est à l’étude à Paris, un retour sur l’histoire de ces autres poilus s’impose…

S’il fallait faire preuve de courage pour affronter l’ennemi dans le no man’s land lors de la Première Guerre mondiale, il fallait aussi cohabiter avec d’autres espèces vivantes. Et il ne s’agit ni des puces ni des poux. Au début du 20e siècle, bien que l’animal soit très présent dans la vie quotidienne, il est plutôt considéré comme un outil de travail, un allié essentiel dans les fermes ou pour se déplacer. En France, dès le mois d’août 1914, chevaux, ânes et mulets sont réquisitionnés. Suivront les chiens, âgés de un à six ans, en octobre. Les pigeons sont, eux, utilisés dès le début du conflit comme messagers, complétant les dispositifs plus modernes que sont le télégraphe et le téléphone. Les effectifs globaux (français, britanniques et allemands) sont estimés à 11 millions d’équidés dont près de 2 millions en France, 200 000 pigeons et 100 000 chiens, enrôlés entre 1914 et 1918.

Côté français, les registres animaliers n’ont pas été conservés et ont été détruits après la guerre, considérant qu’elle était une histoire d’hommes. Malgré tout, de nombreux écrits et photographies témoignent. L’importance des bêtes dans le conflit est un sujet de recherche pour l’historien Eric Baratay, spécialisé dans la question animale et professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lyon : « Il y a un regain d’intérêt pour la guerre depuis les années 1970-80 avec une volonté de la lire d’une autre manière. On a redécouvert le rôle des animaux et les études se multiplient. Il y a une réflexion sociétale autour d’eux. » Justement, ces animaux, quelle était leur place au sein du conflit ?

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